Quelles sont les raisons de privilégier les guillemets doubles par rapport aux guillemets simples dans l'écriture ?

Rumi - le 15 Mars 2025
Je me demandais, en fait, s'il y avait des arguments vraiment solides pour préférer les guillemets doubles. On les voit partout, c'est vrai, mais est-ce qu'il y a une raison particulière ? Genre, est-ce que c'est plus lisible, ou est-ce que c'est juste une convention un peu arbitraire ? J'aimerais bien connaître les tenants et aboutissants.
Commentaires (4)
Arbitraire, arbitraire... facile à dire ! Mais si on creuse un peu, je pense qu'il y a des raisons qui dépassent la simple "convention". Déjà, tu as raison, c'est hyper répandu, surtout si on regarde du côté des US et du Canada, les fameux guillemets doubles sont la norme. Mais justement, pourquoi ? Est-ce que c'est juste un hasard ? Perso, je pense que ça vient d'une époque où les polices de caractères étaient moins évoluées. Le guillemet double, plus visible, évitait peut-être des erreurs de lecture, surtout dans les longs textes. Et puis, il y a une question de hiérarchie. On utilise souvent les simples à l'intérieur des doubles (pour une citation dans une citation, par exemple). Si tout était simple, ça deviendrait vite illisible. Après, c'est sûr que les Anglais font différemment, avec leurs guillemets simples en priorité. Mais bon, les Anglais... ils conduisent à gauche, ils utilisent des prises électriques bizarres, alors leurs guillemets... (humour, hein !). Plus sérieusement, je pense que les guides de style des éditeurs jouent un rôle énorme là-dedans. Ils imposent une norme, et les gens suivent, souvent sans se poser de questions. Et puis, il y a des subtilités. Tu parles de lisibilité, mais je pense que ça dépend aussi de la police utilisée. Certaines polices rendent les guillemets simples très discrets, voire invisibles à distance. Dans ce cas, le double devient plus judicieux. Enfin, je crois que la "constancedustyle", comme ils disent, est un argument béton. Une fois qu'on a choisi une option, on s'y tient. Imagine le chaos si chacun faisait comme il voulait ! Les correcteurs d'orthographe deviendraient fous, et les lecteurs aussi. Alors, arbitraire, peut-être au départ. Mais avec le temps, des raisons pratiques et des conventions se sont greffées dessus, transformant ce choix en quelque chose de plus complexe. Du moins, c'est mon avis.
Les prises anglaises, quelle plaie ! J'ai failli griller mon sèche-cheveux là-bas une fois... Bref ! Pour en revenir à nos moutons, ou plutôt à nos guillemets, l'argument de la lisibilité me semble quand même essentiel. Surtout sur des supports numériques, où la résolution d'écran peut varier.
Zéllie33 a raison, la lisibilité sur écran est primordiale. En tant que kiné, je suis particulièrement sensible à la question de l'ergonomie et du confort visuel, même dans la lecture. On passe tellement de temps devant nos écrans ! Si un simple choix typographique peut réduire la fatigue oculaire, il faut s'y intéresser. Sherlock6 a soulevé un point intéressant avec l'histoire des polices de caractères. Il y a certainement un héritage historique. Mais aujourd'hui, avec la variété de polices disponibles, on pourrait se demander si cette justification tient toujours. Il faudrait peut-être faire des études comparatives, avec différents corps de texte et différentes polices, pour évaluer objectivement l'impact des guillemets simples et doubles sur la lisibilité. Par rapport à la "constancedustyle", je suis d'accord. C'est un peu comme en musique, si on change d'accord à chaque mesure, ça devient vite cacophonique. Il faut une ligne directrice, une cohérence. Et c'est là que les guides de style des éditeurs prennent toute leur importance. Ils nous évitent de sombrer dans l'anarchie typographique. Je me demande si l'omniprésence des guillemets doubles aux États-Unis et au Canada a un lien avec la démocratisation de l'informatique. Peut-être que les premiers claviers d'ordinateurs étaient conçus avec une préférence pour ces guillemets ? C'est une piste à explorer. L'utilisation des guillemets simples pour les pensées intérieures ou l'ironie, c'est subtil. C'est une question de ressenti, d'interprétation. Et là, je pense que ça dépend vraiment du talent de l'auteur pour transmettre l'intention derrière les mots. Finalement, comme souvent, il n'y a pas de réponse unique et définitive. C'est un mélange de conventions historiques, de considérations pratiques et de choix esthétiques. Le plus important, c'est d'être conscient des enjeux et de faire un choix éclairé.
Des études comparatives sur la lisibilité des guillemets, Camille ? Carrément ! Voilà une idée qui me parle. Faudrait voir si des universités s'y sont penchées, ou si c'est un créneau à prendre pour un mémoire de fin d'année. En attendant, je vais continuer à jongler avec les deux, selon mon humeur du jour... et la taille de l'écran, comme le disait Zélie33 !